La sérénité des uns contraste avec le pessimisme des autres : avec la crise, les avis des jeunes diplômés sur l’entreprise divergent davantage suivant qu’ils soient en poste ou au chômage.
Toujours de mise, la méfiance des jeunes diplômés envers les entreprises se stabilise. D’après la deuxième édition du baromètre* réalisé par l’lFOP pour Deloitte, 58 % des répondants doutent des employeurs. Mais globalement, ce chiffre ne progresse pas, malgré la persistance d’une conjoncture défavorable.
Encore faut-il distinguer les jeunes diplômés en recherche d’emploi, plus défiants vis-à-vis des employeurs (63 % soit + 4% par rapport à 201) que ceux déjà en poste (54 %, en baisse de 3 %).
On peut s’étonner que 78 % des sondés considèrent encore l’entreprise comme un lieu « d’épanouissement personnel ». Mais depuis l’année dernière cette proportion a chuté de 6 points (-3 % chez les jeunes en poste, - 9 % chez les demandeurs d’emploi). Autre surprise, les jeunes diplômés en poste se disent sereins quant à leur avenir professionnel dans les six prochains mois (65 %, + 12 points). Là encore, le fossé se creuse avec les chômeurs qui affichent un pessimisme croissant : 58 % d’entre eux (+7 %) considèrent que leur chances de trouver un emploi à court terme sont peu élevées ou inexistantes. Interrogés sur les moyens de combattre le chômage, les interviewés accueillent favorablement (65%) le contrat de génération. La plupart (85 %) souhaitent bénéficier de la formation par un collègue senior.
*« Humeur des jeunes diplômés » : étude en ligne réalisée du 22 au 31 janvier 2013 sur un échantillon de 1005 diplômés de niveau bac à bac+ 5 depuis moins de 3 ans, en poste ou en recherche d’emploi dans le secteur privé.
José Garcia Lopez